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Fabien Barthez est un ancien footballeur international français né le 28 juin 1971 à Lavelanet (Ariège) évoluant au poste de gardien de but. Il est actuellement le gardien de but français le plus titré de l'histoire. Il a notamment remporté avec l'équipe de France la coupe du monde en 1998, la championnats d’Europe des nations en 2000 et est arrivé en finale de la coupe du monde en 2006.
Issu d'une famille de sportifs (son père était demi d'ouverture au RC Narbonne), Fabien Barthez pratique assez tôt le rugby et le football. Un de ses premiers entraîneurs, Aimé Goudoux, le fixe au poste de gardien de but, bien qu'il fût un joueur assez complet, qui appréciera pendant toute sa carrière d'évoluer dans le champ à l'occasion de matches d'entraînement ou de bienfaisance.
Les débuts toulousains [modifier]
En 1986, il intègre le centre de préformation du TFC à Lespinet, sous la direction d'Élie Baup dont il restera très proche, et remporte dans la foulée un titre de champion de France cadets. Il rejoint ensuite le centre de formation dirigé par Serge Delmas qu'il fréquente durant trois ans, avec à la clé des apparitions avec l'équipe de DH et de D3.
Le 21 septembre 1991, après les blessures de Robin Huc et d'Olivier Pédemas, Fabien Barthez dispute sa première rencontre de D1 face à Nancy, et encaisse son premier but chez les professionnels sur une frappe de David Zitelli. Il dispute vingt-six matchs durant cette saison, dont un fameux Toulouse-OM au cours duquel il enchaîne les exploits, au point que Bernard Tapie le recrute à l'Olympique de Marseille pour la saison 1992-1993.
Le fabuleux parcours marseillais [modifier]
Arrivé à Marseille en échange d'une somme jugée déraisonnable pour un gardien de son âge, Barthez craint d'être cantonné à un poste de remplaçant. Mais une blessure de Pascal Olmeta le propulse au poste de numéro 1, qu'il ne quittera plus à l'OM. Il dispute notamment un match référence dans sa carrière, à Glasgow contre les Rangers où joue le gardien écossais Andy Goram qui n'hésite pas à se placer très haut, et à monter à 30 mètres de ses buts pour faire des relances...
Sous le maillot de l'OM, il connaît déjà la consécration, avec la victoire en Ligue des Champions contre le Milan AC (1-0) en 1993, puis sa première sélection sous le maillot bleu en 1994 contre l'Australie (1-0) lors de la Coupe Kirin remporté par l'équipe de France. L'OM étant relégué en seconde division en 1994 après l'affaire OM-VA, il joue une saison en D2, avant de partir pour l'AS Monaco.
Champion de France avec Monaco, champion du monde [modifier]
En Principauté il remporte deux championnats de France en 1997 et 2000 et atteint la demi-finale de la Ligue des Champions en 1998. Sous le maillot français, celui qu'on surnomme le « divin chauve » (comme avant lui Alfredo Di Stefano) dispute l'Euro 1996 en tant que troisième gardien ; il est blessé, et le sélectionneur Aimé Jacquet lui préfère à l'époque Bernard Lama. Puis, il devient titulaire avant la Coupe du monde 1998, justifiant sa place par une superbe prestation contre la Finlande (0-1) en match amical, juste avant le tournoi. Durant cette Coupe du monde jouée en France, il réalise d'excellentes performances, et s'impose comme l'un des meilleurs gardiens du monde. Il finit le tournoi en n'ayant encaissé que deux buts, dont un sur penalty. Le grand public apprend aussi à connaître ce personnage facétieux, dont la coupe de cheveux fait des émules chez les hommes atteints de calvitie.
En mars 1999 contre l'Ukraine (0-0) en éliminatoires de l'Euro 2000 il sauve les Bleus à plusieurs reprises devant Andreï Shevchenko. Il remporte l'Euro 2000 en étant élu Meilleur gardien de l'Euro après avoir été élu Meilleur gardien du Championnat de France par le bihebdomadaire France Football. À la fin de l'année, Fabien Barthez est même désigné meilleur gardien de football de l'année. L'année 2000 est l'apogée de sa carrière ; il s'engage à l'intersaison avec Manchester United, considéré comme l'un des deux meilleurs clubs du monde à l'époque.
La période mancunienne [modifier]
Il rejoint ce prestigieux club de Manchester United, pour succeder à Peter Schmeichel, gardien emblématique de « MU » (transféré au Sporting Portugal 1 an plus tôt mais n'ayant pas eu de succession digne de ce nom en 1999/2000), pour la somme de 80 millions de francs à l'époque. Il remportera deux titres de champion en 2001 et 2003 et atteint la finale de la Coupe de la Ligue Anglaise en 2003.
Après deux premières saisons d'excellente qualité, « Fabulous Fab » commet plusieurs bourdes en 2002-2003, qui coïncident avec l'époque de l'élimination de la France au premier tour de la Coupe du Monde 2002. Fabien Barthez perd même sa place de titulaire après le quart de finale retour de Ligue des Champions contre le Real Madrid (4-3), jugé en grande partie responsable de l'élimination des « Reds Devils ». S'il est contesté en Angleterre, il ne l'est pas en France, avec laquelle il remporte la Coupe des Confédérations contre le Cameroun (1-0) en signant encore deux arrêts de grande classe.
Retour sur la Canebière [modifier]
Le début de saison 2003-2004 est difficile pour « le chien fou » (un de ses multiples surnoms) qui se retrouve à cirer le banc d'Old Trafford. Néanmoins, il conserve la confiance de Jacques Santini, le sélectionneur de l'équipe de France qui le maintient comme titulaire au détriment de Grégory Coupet. Barthez lui prouve qu'il a eu raison en étant toujours irréprochable en sélection, comme en Slovénie (0-2) en éliminatoires de l'Euro 2004 où il signa plusieurs parades décisives. Début 2004, il est recruté par l'OM où il atteint la finale de la Coupe UEFA grâce à des performances de haut niveau face à Liverpool et Newcastle. Mais en finale, il est expulsé pour une sortie trop dangereuse juste avant la mi-temps, provoquant un penalty et précipitant la défaite des siens face au FC Valence (0-2).
Malgré les résultats en dents de scie du club olympien, il s'affirme comme étant toujours l'un des meilleurs gardiens en activité. Il réalise quelques matchs de haut niveau, comme contre Toulouse en 2004. Le 12 février 2005, il crache en direction d'un arbitre marocain lors d'un match amical contre le WAC Casablanca. Il plaide qu'il a été lassé de voir ses coéquipiers agressés sur le terrain sans réaction de la part de l'arbitre, Abdellah El Achiri, mais il est suspendu six mois et doit effectuer dix travaux d'intérêt général.
La veille du dernier match de la saison, le 12 mai 2006, il annonce qu'il quitte Marseille. Cela ne l'empêche pas d'être vice-champion du monde avec l'équipe de France.
Toujours sans club en octobre 2006, il espère s'engager avec le Toulouse Football Club qui, malgré le départ de Christophe Revault pour Rennes continue d'ignorer les offres du gardien champion du monde, appuyé par l'entraîneur Élie Baup. Finalement, le 5 octobre 2006, il annonce officiellement lors d'un journal télévisé[1] de TF1 la fin de sa carrière de footballeur. À l'époque il a joué au total 441 matchs de championnats, et 98 matchs de coupes d'Europe.
Barthez à La Jonelière [modifier]
En décembre 2006,le FC Nantes, en difficulté, fait appel au champion du monde français. Après s'être entrainé pendant quatre mois au club de CFA2 de Blagnac en tant que joueur de champ- comme à ses débuts-, il décide de revenir sur sa décision de prendre sa retraite professionnelle, et signe un contrat de six mois pouvant aller jusqu'à dix-huit mois minimum en cas de maintien en Ligue 1 du club. Il porte le numéro 1 et effectue son premier match sous les couleurs des Canaris le 6 janvier 2007 à l'occasion du 32ème de finale de Coupe de France entre le FC Nantes et l'En Avant Guingamp (victoire 1-0).
Ce retour est mitigé. S'il encaisse cinq buts dans un match contre Valenciennes, il réalise la semaine suivante un match exceptionnel contre Marseille. Le 1er avril 2007 il met lourdement son club en difficulté en laissant entrer un ballon anodin dans son but sur une grossière erreur, lors d'une rencontre des mal-classés contre Sedan; il sera même remplacé par Tony Heurtebis à la 68e minute. Il est dès lors surnommé « la Diva Chauve » par un certain nombre de supporters nantais. Il quitte le stade prétextant une fausse blessure. Il entre ensuite dans une phase de conflit avec ses partenaires. Après la défaite à domicile face au Stade rennais malgré deux superbes parades, les derniers espoirs de maintien s'évaporent. À la sortie du stade, Fabien Barthez est attendu par des supporters qui n'avaient pas laissé passer sa voiture. Barthez est agressé verbalement et son véhicule endommagé. Il s'ensuit une altercation stoppée par la police ; cette version est celle notée dans le rapport de police officiel. Toutefois cet incident, largement exagéré par son entourage, lui permet de justifier son départ définitif du club le 29 avril 2007. Il l'annonce publiquement sur RMC : « Je ne vais pas rejouer avec Nantes. Je ne me sens pas prêt de vivre comme cela. Je ne me sens plus en sécurité là-bas et je préfère partir ». La police n'a enregistré aucune plainte de sa part au sujet de cette supposée agression.
Fin de carrière [modifier]
Après son départ de Nantes, des rumeurs circulent sur la suite de la carrière de Barthez. Ainsi, dans un article paru le 3 mai 2007 dans L'Équipe, il indique qu'il est prêt à poursuivre sa carrière dans un autre club. Des rumeurs annoncent des contacts avec une équipe de Major League Soccer, aux USA.
Le 12 juin 2007, Javier Perez Teuffer, le président de Necaxa d'Aguascalientes déclare que Barthez revient sur les terrains sous les couleurs de son club, avant-dernier du tournoi final de la première division mexicaine. Il s'agit en fait d'une rumeur présentée comme une vraie information, démentie immédiatement par son agent[2]. Ce président n'en est pas à sa première facétie, ayant prétendu vouloir faire venir Buffon dans son club six mois auparavant.
En novembre 2007, Fabien Barthez est pressenti pour rejoindre l'équipe de France de beach soccer[3].
Le dimanche 10 février 2008, il annonce la fin de sa carrière dans l'émission Téléfoot.
Pourtant en juillet 2008, des rumeurs circulent comme quoi il viendrait au Standard de Liège comme gardien de but des "Rouches".
En juillet 2008, l'académie de gardiens de but créée par Fabien Barthez et Elie Baup voit le jour avec les stages d'été, basés à Luchon. En septembre 2008, 16 jeunes gardiens de but intégreront l'académie pendant l'année scolaire pour être formés au métier de gardien de but mais aussi pour apprendre les valeurs humaines. www.agb-foot.com
- En sélection nationale
- En clubs
- Distinctions personnelles
- Chevalier de la Légion d'honneur en 1998
- 1er sélectionné de l'équipe de France au poste de gardien (devant Joël Bats 50 capes, et Bernard Lama 44) avec 87 sélections.
- 17 matchs de phase finale de Coupe du monde (record français - sur 3 éditions successives).
- Meilleur gardien par l'IFFHS en 2000
- Prix Lev Yachine (meilleur gardien de la coupe du monde FIFA) en 1998
- Gardien d'or France Football en 1998
- Gardien de but européen de l'année France Football en 1998 et 2000
- Meilleur gardien européen du classement du Ballon d'or en 1998 et 2000
- Onze d'argent en 1998
Ses grandes compétitions [modifier]
Coupe du Monde 1998 [modifier]
C'est la première véritable compétition de Fabien Barthez qui avait déjà participé à l'Euro 1996 mais en tant que troisième gardien pour cause de blessure. Avant le mondial français, il est nommé titulaire par Aimé Jacquet. Après deux premiers matchs paisibles contre l'Afrique du Sud (3-0) puis l'Arabie saoudite (4-0) où il n'est pour ainsi dire jamais inquiété, "Fabulous Fab" est plus sollicité contre le Danemark. Il réalise en effet un superbe arrêt devant Michael Laudrup. Après s'être incliné sur un penalty de Brian Laudrup avant la mi-temps, il réussit un superbe arrêt en deux temps sur un puissant coup-franc du défenseur Stig Tofting à l'ultime minute. En huitième de finale face au Paraguay du charismatique José Luis Chilavert meilleur gardien du monde 1997, il tient tête à son homologue sud-Américain et ne cède pas, jusqu'à ce que le défenseur Laurent Blanc délivre les Bleus de son but en or. En quarts de finale face aux voisins transalpins, il fait un grand match. Il réalise une sortie périlleuse devant le redoutable Christian Vieri puis est aidé par son poteau droit sur un tir de Roberto Baggio dans les prolongations. La séance de tirs aux but est fatale à la Squadra Azzura. Le "divin chauve" arrête le tir au but de Demetrio Albertini avant de voir celui de Luigi Di Biagio rebondir sur la barre transversale, synonyme de qualification en demi-finales. Il concédera son premier et unique but sur une phase de jeu à la 46è minute de la demi finale contre les surprenants Croates, but signé Davor Suker (meilleur buteur de la compétition avec 6 réalisations). Heureusement pour "Fab" et son équipe, l'arrière latéral droit Lilian Thuram remettra les compteurs à zéro dans la minute qui suit avant de doubler la mise quelques instants plus tard, offrant ainsi la qualification pour la première finale de Coupe du Monde à la France. On notera l'expulsion de Laurent Blanc lors de cette demi-finale, sur une simulation de Slaven Bilić, privant de finale le grand ami et complice du gardien monégasque.
Le 12 juillet 1998, il rentre définitivement avec ses 21 coéquipiers dans l'histoire du football et de la Coupe du Monde en dégoûtant Ronaldo et les attaquants "auriverde" par son calme, sa sûreté et son engagement, permettant à l'équipe de France de remporter haut la main sa première coupe du monde.
Coupe du Monde 2006 [modifier]
C'est la 5e "grande" compétition de Fabien Barthez, il est gardien numéro 1 de l'équipe de France devançant son compatriote Grégory Coupet. Barthez réalise une nouvelle fois une belle Coupe du monde pendant laquelle il n'a encaissé que 3 buts en 7 matchs dont 1 sur penalty. Mais le 9 juillet 2006, après une finale historique, Barthez ne sera pas une deuxième fois champion du monde car la France s'incline aux tirs aux buts face à l'Italie 1-1 ( T.A.B 5-3 ).
Liens externes [modifier]
Notes et références [modifier]